Micromania.fr a écrit :Grand Theft Auto IV
GTA III avait eu l’effet d’une bombe avec son passage à la 3D et l’arrivée de la franchise sur PS2. Presque sept ans plus tard, et après de nombreuses déclinaisons, que va bien pouvoir nous apporter GTA IV ? En tout cas une chose est sure… qu’il est bon de revenir à Liberty City !
Avant toute chose et afin d’éviter les malentendus, signalons que ce jeu se destine aux joueuses et joueurs matures et reste déconseillé aux moins de dix-huit ans selon la classification officielle PEGI. Lecteurs, parents, aînés, vous êtes avertis.
Bref retour dans l’histoire. Il faut remonter à 1997 pour voir apparaître le premier Grand Theft Auto sur nos ordinateurs. Depuis, les opus se sont succédés sur diverses plateformes. Comptons ensemble :
Grand Theft Auto,
Grand Theft Auto : London 1969,
Grand Theft Auto 2,
Grand Theft Auto III,
Grand Theft Auto : Vice City,
Grand Theft Auto : San Andreas,
Grand Theft Auto : Liberty City Stories,
Grand Theft Auto : Vice City Stories. Autant de titres évocateurs qui ont bercé une décennie de joueurs. Grand Theft Auto IV s’inscrit dans la continuité et entame les débats sur la nouvelle génération de console.
On a tous fait des trucs stupides
Vous êtes Niko Bellic, immigrant clandestin déterminé à embrasser le rêve américain alors que vous arrivez à bord d’un tanker aux portes de Liberty City. Evidemment, vous déchantez rapidement et vous allez devoir apprendre le code de la rue afin de sortir votre cousin du pétrin. Encore une fois, les développeurs de Rockstar pondent un scénario fouillé, où le joueur ira de rebondissement en rebondissement tout au long de l’aventure. Vous ferez la connaissance de nombre de personnes, chacune possédant un background établi et une personnalité bien trempée.
Petit bémol, si le jeu d’acteurs (voix en anglais sous-titrées en français) tient toutes ses promesses, il manque un ou deux ténors de l’exercice, comme dans Vice City ou San Andreas. Les répliques de Samuel L. Jackson ou Dennis Hopper y avaient marqué les esprits.
Le capitalisme n’est pas une affaire facile
Liberty City apparaît plus vivante et détaillée que jamais. On retrouve quelques lieux connus de GTA III, mais dans l’ensemble une refonte globale de l’environnement permet de contempler le brillant travail de modélisation appliqué aux bâtiments, véhicules et passants. Autre bémol cela dit, si la ville, découpée en secteurs, possède des proportions énormes, on est loin de l’état proposé dans San Andreas. On perd également l’excentricité des moyens de locomotion comme le jetpack ou les avions, pour revenir à des véhicules à usage plus citadin. Ainsi, deux-roues, voitures, camions, bateaux et hélicoptères laissent un vaste choix pour se déplacer dans Liberty City. Nouveauté : prenez le taxi plutôt que de le voler pour vous rendre à destination moyennant finances. Par ailleurs, n’oublions pas de citer le métro qui parfois vous sauvera la mise si vous êtes trop activement recherché par les forces de l’ordre.
Les centres d’intérêts de la ville ne manquent pas et vous avez à maintes reprises l’occasion de dépenser de l’argent que ce soit au cours des missions ou de manière libre grâce à la myriade d’activités que vous pouvez entreprendre.
72 heures chrono
En effet, la liste, trop longue pour être énumérée en détail, donne un éventail de possibilités hallucinant. Entre le cybercafé et son site de rencontres sur Internet, les bars, boîtes de nuit, salles de bowling, restaurants, cafés-théâtres, musées et j’en passe, vous avez de quoi faire. Pour gérer votre emploi du temps, votre téléphone portable revêt une importance capitale. Consultez votre agenda, étendez votre réseau de contacts, flirtez avec une charmante demoiselle, participez à des courses de rue, etc. Difficile d’établir un compte-rendu exhaustif après quelques dizaines d’heures passées à arpenter les rues de Liberty City. Toujours est-il que nous en tirons des impressions, des émotions, un feeling que seuls des titres comme GTA nous font ressentir.
Le code de la rue
La jouabilité parfois chaotique des précédents opus a été remaniée pour plus de convivialité. Notons le système de visée que ce soit à pied ou à bord d’un véhicule, le mode de combat au corps à corps développé (merci les contres !), le GPS, les mises à couvert, l’inspiration Yamakasi qu’adopte Niko dans sa façon d’escalader, de sauter, d’effectuer une roulade, certes pas avec le même brio qu’un Altaïr, mais offrant davantage de liberté dans le contrôle du personnage. Ces retouches sont bienvenues.
Après on peut reprocher les physiques appliquées aux véhicules, en tout cas pour ce qui est des véhicules terrestres, bien trop flottantes. A parte : le pilotage des hélicoptères est de loin le plus réussi au Sixaxis. Le autres contrôles exploitant la détection de mouvements de la manette sont anecdotiques et peu efficaces.
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Peut-être qu’ici, ce sera différent
Et que serait un GTA sans ses à-côtés qui comptent au moins pour autant, si ce n’est bien plus, dans la durée de vie du jeu par rapport à l’histoire principale. Dans le top des missions annexes, la chasse aux "rats volants" va en captiver (ou en crisper) plus d’un. Et le système social développé encourage à entretenir de bonnes relations avec ses ami(e)s en permanence. Mais GTA IV propose plus encore. Amorcé avec San Andreas, le multijoueur débarque cette fois en force avec jusqu’à seize joueurs qui peuvent jouer les malfrats en ligne, seuls contre tous ou en équipe. Pas moins d’une quinzaine de modes de jeu répondent présents avec classement, progression et récompenses à la clé. Nos premiers pas dans les rues multijoueurs de GTA IV nous ont séduits.
A bien des égards, Grand Theft Auto IV est la suite que les fans attendaient tous sur la nouvelle génération de consoles. Bien que d’une identité moins marquée que ses prédécesseurs (ndr : ma préférence va toujours à Vice City), il n’en demeure pas moins un immense bac à sable destiné aux joueuses et joueurs matures qui souhaitent vivre le grand frisson du banditisme virtuel dans une ville totalement fictive.